Artistes africaines à retrouver au musée d’Abobo, Côte d’Ivoire

Le MUCAT, ( musée des cultures contemporaines Adama Toungara ) abrite depuis le 07 avril jusqu’au 21 août 2022 l’exposition Memoria . C’est un incontournable. Pourtant, on prend rarement le temps de le visiter. Niché dans le cœur de la commune d’Abobo, le MUCAT est un lieu chargé d’histoires inspirantes et visuellement belles, il fait partie des joyaux de la commune d’Abobo. Dans cet article, la rédaction vous révèle un petit portrait de 3 artistes africaines dont les œuvres sont exposées au MUCAT.

L’exposition Memoria

Récit d’une autre Histoire, l’exposition Memoria incarne l’idée d’une mémoire collective composée d’une myriade de récits, d’histoires, de questionnement d’expériences éparpillées dans nos mémoires individuelles, personnelles et intimes. Cette idée est ici révélée à travers les œuvres d’artistes d’origines africaines dont le travail renvoie à la reconstruction d’un tout commun, d’un tout universel qui renouvelle notre regard sur la création contemporaine issue d’Afrique et de ses diasporas.

Ces femmes mènent une brillante carrière d’artiste : portrait !

 

Na Chainkua Reindorf

Na Chainkua Reindort (née en 1991) est une plasticienne d’origine ghanéenne aujourd’hui installée aux États-Unis. En 2017, elle obtient un master en beaux-arts à l’université Cornell (Ithaca). A travers ses recherches sur la matérialité textile, l’artiste articule histoire collective et récits singuliers en valorisant la longue tradition textile de l’Afrique de l’Ouest. Le tissage est appréhendé comme un véritable langage, une écriture, dont Na Chainkua Reindort se saisit pour interroger les représentations du corps, la symbolique des étoffes et de leurs motifs. Dans une démarche féministe, elle explore également la notion de genre, traditionnellement associée au travail textile comme étant une activité domestique dite « féminine ».

 

Carine Mansan

Née en 1988, vit et travaille à Abidjan, Côte d’ivoire. Carine Mansan, artiste peintre et plasticienne née à Abidjan, perd sa mère très jeune. Impactant très profondément sa future démarche artistique. Après des études secondaires, elle quitte la Côte d’Ivoire pour étudier le design d’intérieur à Paris, au sein de la prestigieuse école de Condé. C’est au cours de son parcours universitaire à la faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal, Canada, qu’elle rencontre Achilles Kouamé. Au contact de ce professeur de dessin et de peinture à l’académie des Beaux-arts de Montréal, l’artiste explore alors le non figuratif et y trouve l’occasion d’exprimer ses états d’âmes et sa spiritualité, de façon libre et spontanée.

 

Tuli Mekondjo

Tuli Mekondjo (née en 1982) est une artiste autodidacte multidisciplinaire, née en Angola et basée en Namibie. Sa pratique intègre aussi bien la broderie que le collage, la vidéo, la performance ou la peinture, étendant ces supports à l’utilisation de résine et de grains de mahang (un aliment de base namibien). S’appuyant sur des archives photographiques et des histoires liées à la perte et à l’effacement des pratiques culturelles namibiennes, Tuli Mekondjo explore l’histoire et la politique identitaire de son pays à travers le prisme de ceux qui ont vécu en exil pendant la guerre d’indépendance de la Namibie. Son œuvre s’ancre dans une réflexion sur l’histoire culturelle et politique de ce pays.